Le SNES-NC tient à rectifier certains chiffres cités par M. Erick Roser, Vice-recteur de la Nouvelle-Calédonie, dans l’article paru le 17 février dans les Nouvelles Calédoniennes.
M. le Vice-recteur affirme, concernant les postes d’enseignants encore vacants à la rentrée « À ce jour, sur toutes les offres actuellement en ligne, il nous manque une trentaine d’heures pas encore couvertes »
Nous contestons ce chiffre.
Selon les propres données du Vice-rectorat, ce sont 202,5 heures qui sont vacantes au 17 février jusqu’à la fin de l’année, soit l’équivalent de 10 postes à temps complet.
Cela pose deux graves problèmes :
- Certains établissements de Brousse (comme par exemple le collège de Canala ou le collège de Wé) sont très impactés, et certaines disciplines ne sont actuellement pas couvertes dans ces établissements
- Le vivier des remplaçants a été tari pour compenser le recrutement insuffisant, et nous avons de grandes inquiétudes quant à la capacité du vice-rectorat à trouver des remplaçants pour le reste de l’année scolaire
M. le Vice-recteur affirme « Nous avons fait venir moins d’une centaine de professeurs de Métropole »
Nous nous interrogeons sur ce chiffre. Selon les données transmises par le Vice-rectorat afin que les enseignants proposent leur assistance pendant la quatorzaine, ce sont 117 enseignants qui devaient être acheminés de Métropole jusqu’en Nouvelle-Calédonie pour la rentrée 2021, lors des deux vols des 18 et 25 janvier 2021.
Afin de réduire ce nombre, le SNES-NC avait demandé que l’on propose aux enseignants métropolitains en fin de mise à disposition de prolonger leur séjour d’un an.
Selon nos estimations, cela aurait permis de pourvoir à coup sûr une trentaine de postes, en particulier dans les établissements de Brousse. Cela présentait deux intérêts :
- garantir la présence d’enseignants qualifiés dans ces établissements ;
- économiser à la Nouvelle-Calédonie les frais de quatorzaine des nouveaux arrivants et de leurs familles ;
Cela a été refusé par les services du Vice-rectorat, alors que la situation sanitaire exceptionnelle rendait pourtant possible cette solution.
Nous convenons, avec le Vice-recteur, que la rentrée s’est déroulée dans des conditions globalement satisfaisantes.
Mais il ne faudrait pas que cette reprise sans crise majeure fasse oublier les problèmes récurrents de notre système éducatif, notamment le manque de moyens humains et matériels de beaucoup d’établissements publics d’enseignement de la Nouvelle-Calédonie.
Le fossé continue de se creuser entre les établissements du Grand Nouméa, pour la plupart pourvus en enseignants titulaires, et les établissements de Brousse, où les enseignants contractuels sont en très grand nombre.