6 septembre 2024

Enseigner en Nouvelle Calédonie

Compte rendu commenté du GTCTA du 4 septembre 2024

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Lors de cette réunion, plusieurs points ont été abordé et ce ne sont pas des perspectives merveilleuses qui ont été présentées.

Deux établissement profondément touchés :

La suppression du collège de Rivière Salée et la répartition envisagée des élèves sur les établissements des alentours. La crise aura rendu possible cette demande de fermeture d’un ou deux collèges sur la commune de Nouméa (voir article de 2022 sur la volonté de fermeture de 2 collèges).

Le lycée Petro Atiti a perdu la moitié de ses effectifs et des formations professionnelles semblent être basculées dans le privé.

Plus généralement :

La démographie est en baisse depuis 10 ans et cette année 600 élèves ont quitté la Nouvelle-Calédonie c’est à dire 400 de plus qu’en 2023. Ces chiffres globaux ne sont pas représentatifs pour le second degré, en effet, il est prévu d’accueillir à la rentrée 2025, 350 élèves de plus dans le second degré.

La suppression de 41 postes enseignant dans le second degré notamment dans le professionnel et des postes du collège de Rivière Salée non redéployés. Ces suppressions auront des répercussions fortes sur par exemple des lauréats des concours enseignants qui vont devoir faire leur stage hors territoire.

Un calibrage à 25 élèves par classe. Ce chiffre peut paraître satisfaisant mais il cache une augmentation des effectifs par division dans tous les types d’établissements scolaires avec une palme pour le lycée général et prébac qui passerait de 27,4 à 29 effectifs par division.

La recette est connue : Plus d’élèves, moins d’enseignants c’est tout simplement plus d’élèves par classe.

Évidemment, les moyens suivent le choix de cette austérité, c’est 1 200 heures de DGH dans le seconde degré en moins pour notre territoire ! Des projets d’établissements, des accompagnements éducatifs et des actions pédagogiques vont disparaître. La baisse globale de la DHG fragilise de nombreux dispositifs comme l’AP ou autres projets. Le Pacte est présenté comme la solution mais il s’agit d’un pis-aller. On vend aux enseignants une fausse augmentation de salaire et en plus la dotation Pacte ne permet pas de couvrir l’ensemble des besoins.

On ne peut que constater que des économies sont faites sur l’éducation dans le second degré en Nouvelle-Calédonie.