Une délégation FSU composée de membres du bureau du SNES et du SNEP a été reçue mercredi 29 septembre par le Haut-Commissaire, Patrice Faure.
Deux points étaient à l’ordre du jour de cet entretien avec le premier représentant de l’État :
- la nécessité pour les enseignants de pouvoir voyager en fin d’année, notamment afin de rendre visite à leurs enfants ou leurs parents en Métropole
- les orientations que souhaite prendre l’État à l’issue du référendum du 12 décembre, quel que soit son résultat.
Sur le premier point, la réponse est sans ambiguïté : du fait de l’introduction du virus sur le territoire, ces restrictions n’ont plus lieu d’être.
L’État va demander au gouvernement calédonien la suppression des motifs impérieux jusqu’à présent exigés.
En revanche, du fait des restrictions sanitaires appliquées en Nouvelle-Calédonie, les voyages retour ne pourront concerner que les personnes vaccinées
Sur le deuxième point, les échanges ont là aussi été clairs. Nous avons présenté les inquiétudes des enseignants sur l’engagement futur de l’État.
Nous avons insisté sur la nécessité d’un contexte éducatif stable, assuré par des personnels compétents, dans un système suffisamment financé. Et cela sur l’ensemble du territoire.
Le Haut-Commissaire affirme partager notre analyse, en particulier sur les inégalités portées par notre système éducatif et sur la nécessité de la présence d’enseignants métropolitains afin de garantir la pérennité d’un enseignement de qualité, aux pratiques renouvelées.
Dans un discours moins alarmant que lors de son intervention du 16 juillet, il nous assure qu’en cas de « non » l’État continuera de financer l’éducation et la formation en Nouvelle-Calédonie. Mais l’État exercera auprès des nouvelles autorités un droit de regard probablement plus rigoureux qu’actuellement, notamment sur la gestion des moyens qu’il donnera.
Durant la période de transition (janvier 2022 - juin 2023), une mission sera chargée d’auditer la situation du système éducatif afin de proposer des orientations pour la future politique éducative du pays.
L’entretien, qui a duré une heure, a été direct et sans faux fuyants ; le Haut-Commissaire s’est montré clair quant aux positions de l’État.
L’éducation est une priorité, le représentant de l’État l’a affirmé plusieurs fois.
Attendons maintenant de voir si ce discours rassurant sera effectivement suivi dans les faits.