Trois semaines après la terrible agression dont a été victime notre collègue au collège de Houaïlou, le conseil de discipline a rendu son verdict : l’auteur de l’agression n’a pas été exclu du collège ; il aurait bénéficié d’une exclusion avec sursis...
Cela serait une décision extrêmement clémente pour une agression sur un enseignant, qui a tout de même entrainé 7 jours d’ITT.
Nous ne souhaitons pas polémiquer sur cette décision.
Une coutume est prévue à la rentrée, nous espérons qu’elle amènera l’apaisement et le pardon.
Mais nous nous interrogeons sérieusement sur le sens du message qui est envoyé.
Notre collègue, brisé, est toujours arrêté ; il est très peu probable qu’il ait la force de reprendre ses fonctions dans 15 jours.
Mais son agresseur, à la rentrée, sera lui bien présent dans l’établissement.
Dans quel état d’esprit nos collègues de Houaïlou vont-ils reprendre le travail dans 15 jours ?
Quel message éducatif envoie-t-on aux élèves de nos établissements ?
A l’heure où tout le monde s’accorde pour condamner les violences, dans et autour des établissements, y a-t-il vraiment une cohérence dans les décisions prises au sein de notre système éducatif ?
Nous nous interrogeons...